Comme j’ai une fâcheuse tendance à croire que rien ne peut m’arriver (j’ai arrêté de regarder les infos), il m’arrive souvent de rentrer seule chez moi, à pieds, en pleine nuit. Pigalle à 5h du matin en micro-short et talons ? Même pas peur ! Mais une nuit, après une soirée bien arrosée, j’ai soudain eu un éclair de lucidité.
Taxiii ! Eh bien grand mal m’en a pris ! Moi qui pour une fois avais voulu la jouer safe, j’ai été agressée pour la première fois de ma vie, par le chauffeur de ce foutu taxi.
En montant dans la voiture, je donne mon adresse au chauffeur et je m’endors, trop bourrée exténuée. Jusque-là, tout va bien.
En arrivant devant mon immeuble, le chauffeur me réveille… en me caressant la cuisse. Là, en dépit de mon état d’ébriété avancé, j’ai capté que quelque chose de pas net se passait. Je lui ai donc jeté un billet et je me suis précipitée dans mon hall.
Mais non content d’avoir profité de mon petit somme pour me peloter la cuisse, le chauffeur s’est dit que tant qu’à faire, il allait me suivre dans mon hall. Et me bondir dessus pendant que j’ouvrais ma porte.
Je te passe les détails, mais sache que maintenant, je sais très concrètement ce que signifie être tétanisée par la peur. C’était comme dans les cauchemars, quand tu crois hurler mais qu’en fait aucun son ne sort de ta gorge.
Heureusement pour moi, le cri strident que j’ai finalement poussé l’a fait fuir, et ma soirée n’a pas basculé dans l’horreur absolue. Mais rien que d’y repenser, j’en ai la nausée.